Le dernier livre de Virginie Despentes m’a mis une sacrée claque. C’était annoncé, la critique était unanime : ça décape, à mettre de toute urgence entre toutes les mains. Mon libraire me le recommanda chaudement : « elle a des vues originales sur la pornographie ». Emoustillant. En une heure, j’avais presque terminé le livre. C’est, comme on dit, un livre qui se lit bien, ou vite. Dit encore : livre facile à lire. On peut sans craindre de se tromper le rattacher à la catégorie easy-reading, puisqu’elle englobe 95% de la production éditoriale française actuelle. J’ai bien compris toutes les phrases : pas de raffinement lexical pervers, peu d’acrobaties syntaxiques périlleuses au point d’entraver la compréhension, et à vue de nez plus de 50% de phrases correctes. Vous me direz, pourquoi ne pas m’en tenir à ça : faire des phrases entières ponctuées est déjà un exploit considérable par les temps qui courent. Mais j’avais de plus hautes ambitions pour Virginie, et je voulais en avoir pour mon argent. J’essaie d’être bon public quand, sous le coup de l’amnésie et dans un élan d’enthousiasme inconsidéré, je réitère la tentative d’acheter un livre étiqueté « nouveautés ».
J’avoue avoir dans un premier temps succombé au charme bon marché de la provocation.
La joyeuse accumulation des premières lignes a anesthésié pendant quelques pages mon esprit critique disposé à la clémence :
« J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m’excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. Je n’échangerais ma place contre aucune autre, parce qu’être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n’importe quelle autre affaire ».
Soit dit en passant nous avons ici, d’entrée de jeu, un beau spécimen de liste, qui tout de suite nous confirme que Virginie Despentes est à l’avant-garde de l’easy-reading.
J’étais un peu chagrine qu’elle n’écrive pas pour les grosses, parce que je suis un peu grosse. Mais je me suis instinctivement rangée crânement du côté des exclues du grand marché à la bonne meuf. L’accolade encourageante dont me gratifiait ce vigoureux incipit me regonflait l’ego, je relevai la tête, décidée à revendiquer mes défauts avec autant de panache qu’après la lecture d’un article de Cosmopolitan sur Comment reprendre confiance en soi après une rupture. Come on fatty, you can do it. Enfin quelqu’un s’intéressait à moi. Reconnaissons-le : il y a tellement de livres qui s’adressent exclusivement aux femmes belles, jeunes, intelligentes, riches, affectivement et sexuellement comblées, qu’il fallait avoir du cran pour s’adresser aux autres. Quand on pense que les femmes imparfaites ne représentent sans doute pas plus de 99,99% de la population féminine, on ne peut que saluer le courage de Virginie et de son éditeur. Un vrai suicide commercial.
Je dois dire néanmoins qu’en tant qu’exclue du grand marché de la bonne meuf, il m’a fallu rapidement faire preuve d’intelligence, et par conséquent revenir à une attitude un peu moins niaiseuse que celle consistant à adhérer sans réserve aux manifestes démagogiques de Virginie et de Cosmopolitan.
Dans King Kong Théorie, Virginie Despentes nous raconte sa vie. Comment elle a été violée, comment elle s’est prostituée grâce au minitel, et comment elle a finalement réalisé qu’elle ne trouverait pas de mari en s’habillant en punk, en jurant comme un charretier et en sentant la vinasse et le tabac froid.
Enfin non, pardon. C’est un peu plus complexe. Virginie Despentes ne raconte sa vie que pour étayer un essai. Il apparaît en fait, après quelques hésitations bien légitimes, que King Kong Théorie (La théorie DE King Kong ?) est un essai. On a vite fait de nos jours d’estampiller un livre autobiographie ou autofiction. C’est un peu comme l’easy-reading : on a peu de chances de se tromper. Néanmoins l’autofiction requiert encore un effort minimal de construction, que n’exige nullement l’essai despentien, genre indulgent permettant à la fois d’ériger son petit parcours individuel en matériau philosophique et de donner son avis à la cantonade sans se soucier d’avancer la moindre preuve scientifique. King Kong Théorie est donc un essai dont la thèse repose exclusivement sur le vécu de Virginie Despentes. De sa riche expérience personnelle, Virginie Despentes parvient habilement à dresser un état des lieux des relations entre les hommes et les femmes.
Quels hommes, quelles femmes, vivant où et à quelle époque ? Pour des raisons de déontologie tout à son honneur, Virginie a choisi de jeter un voile pudique sur ces données confidentielles. Les hommes et les femmes blancs, pouvons-nous tout au plus avancer, les seuls indices relevés concernant la couleur de l’échantillon considéré. Virginie avait pourtant pris soin de rédiger une bibliographie probablement pertinente sur le sujet. Mais il faut bien avouer que la plupart des auteurs ne prennent pas la peine de lire le dixième de leur bibliographie. C’est regrettable quand on a affaire à un auteur largement diffusé. Je n’ose émettre l’hypothèse qu’elle ait effectivement lu sa bibliographie. L’inquiétude quant à ses facultés intellectuelles serait trop grande si King Kong Théorie s’avérait être le fruit de ce qu’elle a retiré de ses lectures. On peut également envisager que Virginie Despentes, malgré ses louables intentions d’écrire pour l’ensemble des exclues du marché à la bonne meuf, ne parle dans le fond que d’elle-même. Ce qui expliquerait le peu d’indications qu’elle fournit sur les hommes et les femmes dont elle parle. Il s’agirait en fait de l’Homme (celui dont Virginie a fait l’expérience) et de la Femme (Virginie). Son essai fait donc appel à la méthodologie éprouvée de la généralisation. La thèse, audacieuse comme vous en jugerez, pourrait être formulée ainsi : « de tout temps, dans toutes les sociétés de tous les pays, toutes les femmes ont été, sont et resteront vachement opprimées par tous les hommes. La preuve : moi, Virginie Despentes, je me suis toujours sentie opprimée et c’est con à dire mais on dirait que c’est pas près de cesser ».
L’absence de cadre spatio-temporel susceptible d’ancrer l’étude produit des effets cocasses. J’ai beaucoup ri au chapitre de la prostitution par minitel. Ça fleurait bon les années 80 et 3615 Ulla. Passée la minute de rafraîchissante nostalgie, j’ai cependant été saisie d’un doute et j’ai vérifié la date de publication. 2006. Pour être tout à fait honnête, je soupçonne ce livre d’avoir été écrit il y a une vingtaine d’années. J’ai cherché en vain un préambule où Virginie expliquait que son livre était un témoignage à vocation historique. De deux choses l’une : soit ce livre a été écrit il y a 20 ans, soit Virginie ne s’est jamais mise à Internet. Il est difficile d’imaginer sinon qu’elle puisse s’intéresser au rôle des télécommunications dans la négociation du coït en le réduisant à son expérience de prostitution par minitel, sans élargir le champ aux sites de rencontre sur Internet.
Mais nous ne sommes pas là pour faire de la paléographie. En dépit du fait que le manuscrit semble dater de la préhistoire des télécommunications, c’est bien les lois régissant les rapports hommes femmes de la société actuelle (et occidentale, supposons-nous par défaut) que Virginie entend éclairer en se fondant sur sa pratique du minitel et les déboires tout personnels de son adolescence punk et de sa jeunesse d’alcoolique marginale.
Nous pouvons donc être assurés que nul biais de subjectivité ne vient fausser son analyse rigoureusement scientifique.
Ainsi dans sa modernité dérangeante Virginie remet-elle au goût du jour l’opposition mère-putain, bonne à marier-bonne à baiser. Virginie découvre avec la naïveté d’une adolescente de 1970 cryogénisée pendant ces trente-cinq dernières années que le mariage aussi, est une forme de prostitution, surtout pour la femme au foyer. Toujours comme si elle émergeait de son caisson de cryogénisation, encore soumise à des réflexes soixante-huitards intacts, Virginie crie haut et fort que les femmes ne se masturbent pas assez. Ou que si elles le font, c’est en refoulant leurs fantasmes masochistes. Ré-vo-lu-tion-naire. Admettez-le, il fallait oser dire que les femmes se masturbent en pensant aux Bisounours batifolant dans la prairie plutôt qu’à l’inconnu du métro les pénétrant sauvagement par derrière ou à un collaborateur subitement entreprenant les gratifiant d’une vigoureuse fessée sur un coin de bureau.
Claque sur claque on vous dit. King Kong Théorie (la théorie DU King Kong ?) regorge de vérités brutes de décoffrage et de révélations. Virginie n’a pas froid aux yeux. C’est facile remarquez, quand on les garde fermés.
Il fallait également oser bafouer la femme comme le fait Virginie :
« Difficile de ne pas penser que ce que les femmes respectables ne disent pas [beaucoup plus difficile en effet que penser que ce que les femmes respectables disent] quand elles se préoccupent du sort des putes, c’est qu’au fond elles en craignent la concurrence directe. Si la prostituée exerce son commerce dans des conditions décentes, les mêmes que l’esthéticienne ou la psychiatre, si son activité est débarrassée de toutes les pressions légales qu’elle connaît actuellement, la position de la femme mariée devient brusquement moins attrayante. Car si le contrat prostitutionnel se banalise, le contrat marital apparaît plus clairement comme ce qu’il est : un marché où la femme s’engage à effectuer un certain nombre de corvées assurant le confort de l’homme à des tarifs défiant toute concurrence. Notamment les tâches sexuelles. »
Vision rétrograde de la femme ? Mais non : King Kong Théorie est un essai révolutionnaire on vous dit. La femme moderne respectable est une prostituée mariée, frigide, qui couche avec son mari comme elle fait la vaisselle uniquement parce qu’il subvient à ses besoins matériels. Percutant, décapant.
Dieu soit loué, dans des pays où manifestement Virginie n’a jamais mis les pieds, de nombreux couples non respectables échappent aux lois impitoyables de ce contrat économique avilissant qu’est le mariage en vivant dans le péché de l’union libre. Des reporters de l’extrême affirment même que dans des régions reculées du globe, grâce aux progrès amenés par un phénomène appelé révolution industrielle, des couples bénéficieraient d’équipements électroménagers et d’un modèle de société autorisant le partage du travail, des tâches ménagères et du plaisir sexuel. Tous les espoirs sont permis pour la France.
Autre révélation de King Kong Theorie (King Kong’s Theory ?) :
« Parce que l’idéal de la femme blanche, séduisante mais pas pute, bien mariée mais pas effacée, travaillant mais sans trop réussir, mince mais pas névrosée par la nourriture, restant indéfiniment jeune sans se faire défigurer par les chirurgiens de l’esthétique, maman épanouie mais pas accaparée par les couches et les devoirs d’école, bonne maîtresse de maison mais pas bonniche traditionnelle, cultivée mais moins qu’un homme, cette femme blanche heureuse qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, celle à laquelle on devrait faire l’effort de ressembler, à part qu’elle a l’air de beaucoup s’emmerder pour pas grand-chose, de toutes façons je ne l’ai jamais croisée, nulle part. Je crois bien qu’elle n’existe pas. »
Il s’agit d’un passage clé de l’essai. On trouve ici, concentrées en quelques lignes, LA vérité découverte par Virginie, ainsi que les principales caractéristiques de son style.
Première caractéristique du style de Virginie : la faute de syntaxe. Admirons son interprétation originale du procédé de la phrase interminable à opposition binaire répétitive contrastant avec la formule lapidaire qui suit pour en rehausser l’intensité. C’est un procédé que peu d’auteurs peuvent se targuer de maîtriser, certes. Le problème qui se pose souvent est : avec quel substantif accorder le verbe ? Dans la composition d’une phrase interminable à opposition binaire répétitive, ou même, dans une simple liste de noms, toutes deux écrites en respectant le principe sacré de l’urgence, il arrive fréquemment que l’auteur se perde dans les appositions et les prenne pour des sujets potentiels. La solution de facilité consiste alors à stopper l’hémorragie de sujets potentiels par trois petits points, sans prendre la peine de retrouver le sujet de la phrase pour accorder le verbe. On peut sans mal transmettre la suite du message dans une seconde phrase moins difficile. Mais Virginie n’a pas choisi la facilité. Ou plutôt, le principe sacré de l’urgence a été plus fort que tout, elle s’est laissée emporter, au diable la syntaxe. La faute, la maladresse, le bafouillage, sont de toute façon autant de preuves de l’authentique rage de l’écrivain, de son allégeance au principe sacré de l’urgence. En l’occurrence, la difficulté était d’accorder le verbe croiser : L’idéal de la femme blanche […] cette femme blanche heureuse […] je ne l’ai jamais croisée. On pourrait légitimement penser que cette femme blanche heureuse est une apposition à L’idéal de la femme blanche ; auquel cas, la proposition principale s’accorde avec l’unique sujet : L’idéal de la femme blanche. Donc : L’idéal de la femme blanche […] cette femme blanche heureuse […] je ne l’ai jamais croisé. Je crois bien qu’il n’existe pas. Pour accorder avec : La femme blanche, il aurait fallu commencer par : La femme blanche, dont on nous brandit l’idéal tout le temps sous le nez, etc,.
Il semblerait que le principe sacré de l’urgence ne s’applique pas qu’au travail d’écriture : on relit et on publie aussi dans l’urgence. Le lecteur prendra donc le soin de lire également dans l’urgence, voire en diagonale, s’il veut éviter de voir les fautes.
Notons ensuite la haute valeur ajoutée de : à part qu’elle a l’air de beaucoup s’emmerder pour pas grand-chose. Il s’agit là du procédé dit de la grossièreté gratuite. Lorsqu’un auteur s’aperçoit qu’il est en train de glisser par mégarde dans l’abominable registre standard ou pire, soutenu, et donc dans le conformisme, il se corrige immédiatement en insérant une grossièreté. La grossièreté gratuite n’est pas porteuse de sens. Elle a pour fonction de réaffirmer l’appartenance de l’auteur à la communauté des artistes provocants, rebelles et anti-conformistes.
Pinaillage me direz-vous, mesquinerie. Soit. Concentrons-nous alors sur la puissance sémantique presque insoutenable de la chute : Je crois bien qu’elle [la femme parfaite] n’existe pas. C’est effectivement un choc : ça vous flanque un coup ce genre de vérité. C’est dur à encaisser. On nous aurait menti ? Rassurez-moi : qu’en est-il du Prince Charmant ?
Virginie ne schématise pas. On vous l’a déjà dit : Virginie s’appuie sur une bibliographie solide qui, de toute évidence, bannit de son essai tout amalgame hâtif. Elle est ainsi éminemment lucide sur les rapports entre hommes et femmes au travail :
« Les plus capables de composer avec la domination masculine sont évidemment celles qui sont aux bons postes, puisque ce sont encore eux qui admettent ou excluent les femmes des fonctions du pouvoir. Les plus coquettes, les plus charmantes, les plus amicales avec l’homme. Les femmes qu’on entend s’exprimer sont celles qui savent faire avec eux. De préférence celles qui pensent le féminisme comme une cause secondaire, de luxe. Celles qui ne vont pas se prendre la tête avec ça. Et plutôt les femmes les plus présentables, puisque notre qualité première reste d’être agréables. Les femmes de pouvoir sont les alliées des hommes, celles d’entre nous qui savent le mieux courber l’échine et sourire sous la domination. Prétendre que ça ne fait même pas mal. Les autres, les furieuses, les moches, les fortes têtes, sont asphyxiées, écartées, annulées. Non grata dans le gratin. »
Cette fois-ci, Virginie a retenu la leçon. Plutôt qu’une périlleuse phrase interminable à accumulation vertigineuse, elle se contente d’une figure plus classique : la phrase nominale ponctuée, en alternance avec la phrase verbale ponctuée. La phrase verbale ponctuée se construit de préférence avec le verbe être. Remarquez encore une fois le génie de la chute à la puissance sémantique insoutenable.
Notez également la maîtrise impeccable du système de reprises anaphoriques elliptique. La domination masculine = (les hommes, les monstres, les ennemis, les mâles) = eux. Et non comme on aurait pu le croire : eux = les bons postes.
Pour en revenir à l’idée délayée dans cette citation : c’est sûr, dans n’importe quelle entreprise, dans toute administration, avant de se demander si les postulants sont compétents, les recruteurs devraient s’empresser de choisir des punks foulant aux pieds les codes vestimentaires élémentaires ainsi que ceux du savoir vivre et de la diplomatie. Personnellement, j’éprouve un plaisir tout particulier à travailler avec des collaborateurs négligés, débraillés, désagréables voire furieux, butés et incapables de composer avec leurs interlocuteurs. J’adhère entièrement au combat de Virginie : on ne va tout de même pas faire de la discrimination envers les incompétents. On ne va tout de même pas commencer à privilégier les gens bien habillés, polis et capables d’avoir une conversation posée. Ni les écrivains qui écrivent des livres intéressants et ne font pas de fautes, ce serait vraiment injuste.
Il me vient subitement à l’esprit que si j’avais la chance d’être un homme, je pourrais critiquer mes collègues femmes sous couvert d’une misogynie bon enfant qui les conforterait dans l’idée qu’on méconnaît leur compétence parce qu’elles sont des femmes. Je m’en tirerais à bon compte. Au lieu de ça, je suis obligée de leur faire comprendre que leur travail est tout simplement mauvais.
J’arrêterai là ma sélection de vérités visionnaires extraites de King Kong Théorie. Au bout de soixante-cinq pages écrites très, très gros, ce pamphlet vivifiant m’a eu tout l’air de sentir le renfermé comme un combat d’arrière garde à peine épousseté, et le reflux gastrique des griefs mal digérés de Virginie Despentes.
Passe encore que Virginie Despentes juge utile de rendre hommage à nos mères et nos grands-mères pour leurs revendications féministes salutaires et légitimes. Passe encore que son style brouillon gentiment salace choque quelques nunuches soucieuses de s’encanailler à peu de frais. Passe encore, à la limite, que Virginie Despentes continue à faire de la provocation politiquement correcte et de la crudité de bon ton son fonds de commerce.
Mais que la critique s’empresse de l’applaudir, qu’on soutienne qu’elle apporte quoi que ce soit au débat, qu’on appelle ça sans ciller de la provocation, une lecture d’utilité publique, de l’ultra violence, un bol d’air frais, un pavé dans la mare…Non, il nous faut mettre le holà.
C’est déjà concéder bien des vertus à ce livre que d’admettre qu’il ait suscité mon indignation au point que j’écrive à son sujet.
(Si quelqu’un a une hypothèse sur le titre, vos suggestions sont les bienvenues. Pour ma part je pense qu’en français « la Théorie de King Kong » aurait été ambigu et un peu risible, quoique finalement assez juste : n’importe quel gorille aurait pu pondre cette accumulation de poncifs à peine revisités. Mais nous n’accorderons pas à Virginie le bénéfice du doute quant à une éventuelle et louable tentative d’autodérision. Le mystère donc, reste que le mot « Théorie » n’existe pas en anglais, et que « King Kong Theory » aurait été tout aussi ambigu.)